Saveur & Lumière

Publié le par Gérard

A qui Jésus s'adressait-il lorsqu'il a déclaré : "Vous êtes le sel de la terre "?

Il s'adressait à ses disciples, mais sa vision était bien plus grande. Il voyait, en fait, chacun d'entre nous, car chaque enfant de Dieu est le sel de la terre.

Alors, qui d'entre nous s'est dit en se levant ce matin: “Moi, je suis le sel de la terre, la lumière du monde”?

Même après un solide travail sur l'estime de soi, arriverait-on à une pareille image! C'est pourtant bien ce que le Seigneur vient de nous dire.

Il a gravi la montagne où il a rassemblé les disciples. Il leur a donné les béatitudes avec comme ordre de marche le mot « HEUREUX » et il leur a enseigné le chemin difficile du Royaume, mais un chemin rempli de contradictions qui transforme la faiblesse et la peine en joie.

C'est comme s'il ajoutait: “Lorsque vous serez découragés et que votre patience perdra de sa vigueur, rappelez-vous bien que vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde.”

Ce n'est pas une simple image ni un simple objectif, c'est notre nature de disciples. Il faut être pleinement sel de la terre et lumière du monde, car nos doutes et nos hésitations peuvent détériorer notre nature.

C'est notre identité de disciples de Jésus qui est en jeu.

Alors en écrivant ces mots cela m’a amené à me poser bien des questions …

… ou plus tôt cela à suscité un questionnement auquel moi tout seul je ne peux répondre, pas plus que chacun de nous, même si je ne doute pas des capacités que nous avons les uns et les autres, mais si nous restons chacun dans notre coin nous ne sommes pas prêt de trouver la réponse :

Est-ce que le témoignage, celui que je donne, celui que j’entends doit se rechercher uniquement pour lui-même?

Faut-il inspirer ma conduite par cette volonté de “témoigner” et même d'imposer mes vues et mon idéal aux autres?

A quel moment je vis la transparence et la vérité auxquelles m’invite si fortement l'évangile?

Je ne crois pas que c’est en fonction du regard des autres qu'un croyant règle sa vie.

Nous sommes d'abord fidèles à ce que Dieu attend de nous puisque c'est son Royaume que nous construisons.

Il fera de nous le sel de la terre et la lumière du monde si nous voulons seulement nous laisser transformer avec lui.

Isaïe suggère des moyens pour nous y aider :


“Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable.” -, alors notre « lumière jaillira comme l’aurore ». « Et nous serons le sel de la terre ».

 

...et sel

 

Le sel n’est pas fait pour rester dans la salière, pas plus que la lumière pour s'attarder dans l’ampoule.

Les grains de sel fondent, disparaissent dans la pâte. Ils y deviennent invisibles, mais il lui donne son goût. Il n’y a plus de cristaux de sel, mais le pain tout entier est meilleur.

Ainsi nous chrétiens nous sommes appelés à porter la saveur de l’évangile au cœur du monde.

 

Et pourtant c’est une réalité … j’ai presque envie de dire «  c’est hélas la réalité » tous ces les mots ou ces phrases tels que :

 

La société dans laquelle nous vivons est corrompue à bien des niveaux et dans de nombreux aspects. Nous vivons au milieu de la corruption…

 

…oui nous le savons ces mots sont sur toutes les lèvres dans toutes les conversations.

 

L’actualité, qu’elle soit mondiale, nationale ou locale est tellement morose que nous sommes bien pris dans un piège sans y trouver un peu de saveur, sans y voir une simple lueur d’espoir… oui une seule pincée de sel qui donnerait de la saveur… une simple étincelle qui donnerait de la lumière…

 

Et j’aurais presque envie de rajouter et là sur un ton plus de colère cette fois : « Mais toi mon Dieu … oui toi Jésus le tout petit, il y à un mois nous t’acclamions sous les feux de la rampe … ou est-elle la lumière… ou est-elle ta lumière que tu étais aussi censé nous laissé….

 

… mais là aussi j’entends ces mots que tu as dit, toi Jésus un jour à tes disciples  « Homme de peu de foi, ton espérance est bien petite… bien fragile ! »

 

Alors ou allons nous trouver ce qui nous fait vivre aujourd’hui,  ou allons nous regarder cette lumière,  ou allons nous retrouver et vivre cette saveur ?

 

Des enfants en caté vivent des étapes et des choses importantes pour leur apprentissage de chrétiens.

 

Des jeunes engagés en mouvement  travaillent et réfléchissent ensemble pour trouver le chemin de Jésus … la route de le relecture de vie, la route du sortir de chez soi pour aller vers les autres.

 

Des adultes en mouvement se retrouvent et s’acceptent avec leur différences pour exprimer leur foi … dire aux autres, écrire pour les autres les convictions auxquelles ils croient et aller même jusqu’à l’invitation pour un partage de foi.

 

Des gens en galère se retrouvent, se rassemblement pour lutter encore plus collectivement pour que leur voix soient plus forte et porte plus loin pour y être entendue.

 

Des artisans de paix … oui il y en a des artisans de paix, tous ceux qui au sein de leurs associations, mouvements (chrétiens ou non)  œuvrent pour plus de justice, la soirée avec les roms en a été un bel exemple.

 

Voilà et on peut continuer le déballage comme cela … mais je n’ai pas de liste préétablie… je ne connais pas de chose toute faite et toute ficelée comme un prêt-à-porter ou prêt-à-saler… ça se saurait …

 

Mais je vois comme vous des gens qui agissent pour plus de bien être, plus de chaleur dans le faire ensemble … je suis témoins comme vous de transformation profonde chez les hommes même si elles nous semblent sur le moment trop insignifiantes…


Alors il ne faut pas que le sel s’affadisse.

 

Il ne faut pas que nous chrétien nous perdions notre goût-de-Dieu, notre seul arôme véritable ne servirai plus à rien.

 

Si nous devenons fades, insensé, vague et inodore, nous risquons d’être chrétien « sans saveur »,adoptant toutes les modes et les opinions de notre environnement et nous ne serons plus alors d’aucune utilité.

 

Nous ne pouvons donner du goût au monde, nous ne pouvons l’habiller de couleurs, que si nous sommes reliés à Dieu; et c’est à condition : vivre une relation unique, intime et prolongée avec lui.

 

Nous reflétons sa gloire, comme Moïse dont le visage resplendissait après ses entretiens avec l’Eternel, dans la mesure où nous le laissons nous toucher, nous purifier et nous combler; alors nous entrons en communion avec la Trinité sainte.

On devient ce qu’on contemple... Si nous sommes habités par la présence du Très Saint, si nous laissons les Trois établir en nos cœurs leur demeure, les hommes seront invinciblement attirés par sa présence en nous.

Nous ne serons plus flammes vacillantes au vent, mais lumière pour tous et saveur nouvelle pour la vie de nos frères.

La lumière est insaisissable, elle est discrétion lorsque nous la reflétons comme un miroir, elle nous pénètre et nous traverse comme au travers un vitrail, elle habite silencieusement les cœurs humbles…

Laissons là venir cette lumière, accueillons là comme quelques chose qui va guider nos pas après cette eucharistie… Laissons les plus humbles de cœur … oui laissons les enfants nous apporter cette lumière qui illuminera nos visage et fera de nous des témoins saveur de l’amour que nous avons à donner.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans liturgie

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<br /> Blog(fermaton.over-blog.com).No-8, THÉORÈME DU CHARISME.-du SEL ?<br /> <br /> <br />
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